LA PEUR
Bon nombre de personne rencontrant des situations où la peur s’active de façon intensive, voudraient supprimer la peur de leur répertoire émotionnel. Mais peut-on réellement supprimer une émotion ? Et si cela était possible qu’est-ce que l’on perdrait ?
Sa fonction
Tout d’abord, il faut savoir que chaque émotion à une fonction. La peur est une émotion qui nous permet de fuir le danger perçu ou de se mettre en mode combat lorsque cela est possible.
Prenons un exemple ! Je marche tranquillement dans la rue et j’aperçois au loin un dragon me foncer dessus. Aussitôt la peur va s’activer et permettre à mon organisme de se préparer à réagir le plus vite possible… et dans cette situation, me mettre à courir dans la direction opposée.
Si mon cerveau n’avait pas activé cette émotion, je continuerai sûrement à marcher tranquillement vers ce dragon, en écoutant le dernier single de Rihanna ! Résultat, si la peur n’existait pas, les Hommes n’existeraient plus.
Cependant, dans les cas d’extrêmes dangers la peur peut entrainer l’effet inverse. L’alarme est tellement forte que notre cerveau se déconnecte pour nous protéger. La fuite et le combat ne sont plus d’actualité… la sidération est alors le seul comportement possible.
Peur et intensité
Je vous vois venir… « Oui, mais dans le cas d’une phobie la peur est disproportionnée et c’est insupportable ! ».
Effectivement, on parle de danger perçu et non réel dans les phobies. Prenons l’exemple de la phobie des bananes ! Le cerveau perçoit un danger lorsqu’il rencontre une banane et inviter la personne à mettre en place des stratégies d’évitement : le rayon fruits et légumes ou encore décliner les invitations à dîner des amis. L’évitement des bananes maintient l’idée qu’une banane est un danger. Conséquence, notre cerveau maintient la fausse alarme : banane = danger. Résultat de l’activation de cette peur :
- L’intensité est difficilement supportable
- Cela m’empêche de boire un café avec mon ami qui adore prendre un milkshake.
Je sais ce que vous allez me dire :
_ « Une phobie des bananes ça n’existe pas ! Et dans la phobie des araignées on a raison d’avoir peur ! »
Sachez que l’on peut développer des phobies de tout ! Concernant la phobie des araignées, c’est le caractère disproportionné qui va être travaillé. Effectivement, je peux être craintive des araignées, mais lorsque je me mets à éviter d’aller dans mon grenier et d’être prise de panique lorsque j’aperçois une toile d’araignée… C’est à ce moment-là, que ma peur devient handicapante pour moi au quotidien.
Prise en charge des phobies
Comment peut-on aider notre amie ?
Les prises en charges de type TCC (voir Les TCC ? Quésaco !?) sont efficaces sur des phobies. Je vous invite à contacter un psychologue, afin de vous accompagner dans cette démarche de prendre soin de vous. D’ici là, gardez la banane…